Janvier 2018 : Ni plus, ni moins

Seul le silence
Seul le silence

Je ne peux dire tout ce qui a été et tout ce qui sera. Les choses passées comme celles à venir dans tous les cas se lieront et se délieront dans les entrelacs du temps. Nous n’en verrons jamais que des ombres, des formes imparfaites et fugaces qui nous conduisent, encore et encore, aux mêmes erreurs de perspectives. Mais puisque je ne peux dire, je peux essayer de sentir la couleur des nuages, de voir le son de cette chanson lointaine qui éclot au toucher de nos âmes et écouter aux portes des planètes, le grand mouvement de l’horloge. Mes oreilles aveugles et ma main ouverte aux semailles de paroles mangées du dedans, semées dehors dans les champs rongés d’incertitudes, mon cœur se retourne sur l’écho qui me dit « je ne suis pas seule au monde ». Peut-être alors viendra à nouveau cette irrigation souterraine dont jaillit, parfois, sans raison et sans rime, d’une nudité souveraine, le sentiment de la vie.

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