Aux abonnés absents – 2

Idées noires en attente

Vincent n’arrivait pas à se concentrer sur ce qu’il écrivait. Il cherchait à produire un article utile, au sens de sa RH. C’est-à-dire quelque chose qui mettrait en exergue les bénéfices des offres de son organisation sur lesquelles il pouvait être « intéressé ». Cela dit, cette notion d’intéressement rentrait en conflit avec sa façon d’écrire et ce qui faisait à son sens l’intérêt de ses articles : sa neutralité et son indépendance scrupuleuses.

Dès lors Vincent butait sur une page blanche, l’inspiration le désertant telle la vague se retirant en laissant sur le sable des carcasses desséchées, nettoyées, des sacs plastiques inutiles, des filets, des bouchons, des paquets de chips et au milieu de cette mer de déchets, des brimborions de verre ressemblant à des émeraudes.

Était-ce cela qu’il était censé faire ? Polir des morceaux de verre jusqu’à ce qu’il puisse en faire des bijoux de pacotille à échanger contre de nouvelles terres ?

Il n’arrivait plus à bâtir une réflexion qui se tenait, à partir du moment où on lui avait dit quels devaient être les tenants et aboutissants de cette réflexion. Tout cela d’ailleurs ne tournait autour que d’un seul verbe : vendre.

Quoi, pourquoi, pour qui ? C’était à lui de le définir et d’en convaincre d’autres. Peu importe s’il rabâchait des choses déjà dites, en simplifiant. Il devait occuper l’espace, montrer son expertise, être vu, intervenir, écrire pour ne rien dire, peu importe, si cela accrochait. De toute façon, les lecteurs ne lisaient pas tout. Rédiger des textes courts, aérés, ciblés, concis, l’information clé au début – il ne faudrait tout de même pas mener vers une réflexion individuelle – écrire en ayant en tête le référencement, il disposait de multiples listes d’ingrédients. Les 10 règles d’or, les 38 règles de rédaction, les 36 dessous, les 4 façons d’optimiser son contenu, les 7 techniques pour se lancer, les 200 critères Google, les cinquante ou mille pages de guide(s) ultime(s), il les avait tous lus.

À présent, il savait parfaitement pourquoi il trouvait la plupart des articles sur le Web insipides et redondants.

Les recettes pour écrire un article potentiellement performant revenaient à celles employées à vanter les miracles d’un shampoing capillaire promettant la repousse de cheveux sur crânes définitivement chauves.

On ne lui demandait pas de réfléchir ni de faire réfléchir. La question qui revenait sans cesse était : « que voulez-vous vendre ? » ou « que savez-vous vendre ? ». Il aurait aimé répondre :  rien.  Toutefois, cela l’aurait classé dans les inutiles. Vendre ce qu’il savait faire ou utiliser ce qu’il savait faire pour vendre quelque chose, telle était l’équation de la survie dans un monde capitaliste. Difficile dans ces conditions de se définir en dehors de toute transaction. De fil en aiguille, le dégoût le disputait à l’ennui, dans ce système où connaissances et contacts ne servaient qu’à être monétisés.

Les logiciels qu’il vendait ne changeraient en rien la face du monde. Ou peut-être d’une certaine manière, sans aucune garantie que ce soit pour le mieux. On pouvait toujours prétendre que sans ces outils, les sociétés étaient moins performantes, les équipes moins collaboratives. Quand la performance consistait à optimiser un dispositif dont l’objectif ne consistait in fine, qu’à vendre toujours plus de choses relativement inutiles, plutôt qu’à résoudre les problèmes créés par la surconsommation, on pouvait s’interroger sur le futur recherché.

Le territoire du rêve

Il aurait voulu aller tel Socrate sur les grandes places et les champs Élysées prêcher une vérité universelle. Néanmoins il avouait n’en pas connaître et dès lors doutait sérieusement de ses capacités à convaincre quiconque de l’importance de ce qu’il avait à dire.

Quand était-il devenu si sérieux au sujet de choses si peu importantes qu’il en était venu à s’ennuyer lui-même ? Il rêvait de prendre un bateau vers des mers ignorées, d’être un explorateur bourlingueur, comme dans ses rêves d’enfants, partir à la recherche de cités perdues.

Longtemps, il avait cru que sa curiosité suffirait à alimenter sans cesse sa soif de savoir et qu’elle maintiendrait toujours son esprit en éveil. Il ne s’attendait pas à ce que la médiocrité du monde du travail, en un tour de passe-passe, remplace ses rêves d’exploration par des plannings de livrables et d’interminables réunions. Il passait son temps ou à expliquer des évidences, ou à améliorer ce qui existait déjà et ne trouvait plus d’espace pour tester de nouvelles choses. On ne jurait plus que par les procédures et les certifications. Tandis que lui ne voyait pas l’intérêt de passer du temps à prouver encore qu’il savait a minima faire comme tout le monde, plutôt qu’à apprendre à faire autrement, plus intelligemment.

Les procédures s’accommodaient mal de curiosité ou d’innovation. Quant à l’innovation qui rencontrait le marché – ou du moins les investisseurs – elle semblait être de celle qui voulait changer la planète en une vaste plate-forme de marchandisation du vivant.

Réinventer un monde plus juste et plus durable, lui semblait du niveau des slogans pour publicité de boissons gazeuses, avec lesquels la réalité d’un monde on ne peut plus normé, malade d’idées nauséabondes et pourrissant de pollution, se masquait de bulles légères pour avancer avec opiniâtreté.

Les entrepreneurs avaient davantage l’ambition de vendre que de réinventer le monde et si on racontait de nouvelles histoires plus motivantes, c’était juste pour capter l’attention : du storytelling. Sous couvert de protection de la planète, on trouvait moyen d’utiliser les crises de conscience pour présenter des produits comme éthiques et innovants, aussi inutiles et désespérants soient-ils. L’art du marketing était de faire passer des vessies pour des lanternes. C’était donc dans l’état de l’art de donner l’illusion, face à un besoin réel de défendre une cause juste, qu’on pouvait y répondre via une marque commerciale.

Une fois le ventre plein, on pouvait s’indigner du manque de sens, mais il était rare d’aller au-delà efficacement. Le monde pouvait s’écrouler, même l’effondrement était un business comme un autre.

Le philosophe contrarié (d’après le pythagore de Raphael)

Vincent se serait voulu un Socrate réveillant un monde assoupi de certitudes mortifères, il n’était qu’un anonyme dont le monde n’avait cure des opinions. Personne n’avait besoin de le condamner à boire la ciguë. Il suffisait de ne pas l’écouter. Et dans l’incessant brouhaha du fil des discussions et des posts de toutes natures, sur tous supports, son filet de voix ne portait pas, il était inaudible. Quant à ce qui déclenchait l’intérêt des foules, ce n’étaient souvent que bulles d’illusions dangereuses, acides quand elles éclataient.

               Il n’avait rien d’un tribun et il ne voulait pas être un prêcheur. Du reste, quelles bonnes paroles aurait-il pu prêcher ? L’idée qu’on le suive le répugnait autant que l’idée de suivre un dogme.

Ne croyant en aucun Dieu, il avait aussi de plus en plus de mal à croire en l’Homme. Qu’il soit inachevé ne le rassurait pas davantage. Le devenir radieux de l’humanité, mis en regard de son passé et de son présent, incarnait pathétiquement le « credo quia absurdum».

Au moins pouvait-il prêter à cette phrase, même sortie de son contexte, le concept incarné d’une foi individuelle qui se vivait sans justification. À ce choix humain émotionnel, il opposait celui du doute salutaire, de la remise en cause critique, où l’œil acéré se refusait d’accepter sans rechercher méthodiquement et avec honnêteté intellectuelle, l’origine des choses, les causes, au-delà des conséquences. Il pouvait toutefois comprendre cette aspiration des hommes à trouver une lumière dans leur nuit d’ignorance. Il regrettait néanmoins que l’ombre projetée se substitue aux vraies lueurs du jour et que par facilité, les hommes s’en contentent et restent dans leurs cavernes.

Ce qui l’ennuyait de plus en plus, c’était la multiplication des cavernes et la théorisation de la primauté des croyances individuelles sur toute connaissance commune. Le choix de croire n’étant plus vécu en acte individuel, il devenait inexorablement une victoire des convictions et des préjugés sur la raison. Il en découlait deux choses. Premièrement, l’homme est un animal social qui aime partager un sentiment d’appartenance à un groupe. Ainsi le ridicule de certaines convictions n’empêchait pas des hommes de les avoir, en dépit de toutes preuves inverses, du moment que d’autres prétendaient y croire aussi. D’où les capacités de ravages sur la raison des réseaux sociaux. Deuxièmement, on vivait dès lors à une époque où les gens ne craignaient plus d’exprimer des opinions ridicules. Malheureusement le ridicule, nonobstant le dicton, tue, quand c’est le ridicule des opinions.

Le lynchage le plus archaïque remis au goût du jour par les technologies de communication modernes lui laissait un goût exécrable dans la bouche. Il suffisait de si peu de choses, sortir une phrase de son contexte, brouiller la différence entre le vrai et le faux, noircir le trait pour qu’il ne ressorte que des extrêmes. La réalité en devenait aussi grise qu’une souris, se faufilant entre des slogans géants qui en détournaient l’attention.

Oscar Wilde ironisait sur le fait que l’homme est un animal raisonnable qui se met régulièrement en colère quand on lui demande d’agir en accord avec les préceptes de la raison.

Expliquer ne servait à rien, les affirmations péremptoires, les raccourcis prétentieux, obtenaient plus l’adhésion. Il fallait du temps pour expliquer et personne ne le prenait pour écouter un autre avis que le sien. C’était forcément rébarbatif par rapport à tant de sollicitations flattant l’ego ou l’éros. De toute façon, pourquoi aurait-il lui-même perdu ce temps ? S’il lui prenait l’idée de le faire, on le trouvait trop compliqué, trop tortueux, jamais assez clair sur ses conclusions. Puisqu’il fallait qu’il en ait des définitives, bien tranchées. Pourtant, il lui semblait que bon nombre de domaines de connaissance échappaient à toute conclusion close et que quoi qu’on fasse, il restait toujours à appréhender l’univers.

Avenirs parallèles

Il s’aperçut qu’il était en colère. C’était inutile et c’était là, en lui, à chaque battement de cœur, un besoin de hurler qui attendait un prétexte quelconque pour que le cri sorte. Il était en colère parce qu’il n’avait plus d’avenir. Il n’avait plus d’avenir parce qu’il n’avait plus d’illusions motrices. Il se sentait rassasié jusqu’au dégoût d’être. Tout ce qu’il savait faire ne l’intéressait plus. Sans envies pour le faire avancer, il se moquait totalement de séduire, de plaire, d’être reconnu. Plus terrible encore, il n’avait plus le désir de savoir ou de créer et il n’avait plus envie d’en rire et avec personne.

Il était en colère parce qu’il était mort en dedans, sans aiguillon de curiosité pour continuer à vivre, sans volonté d’être utile ou de dominer ou d’empêcher le dépeçage de tout idéalisme. En plus, il n’arrivait pas à l’élégance ultime de savoir rire de tout, à défaut de savoir être. Parce qu’il n’était plus capable de rire d’un rien, il sombrait dans la mauvaise humeur d’un misanthrope. Il se cioranisait. Un précis de décomposition aurait pu orner sa table de chevet.

Le monde entier l’ennuyait, lui paraissant se ratatiner sur lui-même, ne produisant plus que des échos mourants de ce qui aurait pu être. Il ne croyait pas en un avenir radieux ou poétique. Il n’avait pas envie de participer davantage au gâchis général, pas la moindre envie de redresser des perspectives tordues pour accoucher d’empires boiteux et scrofuleux. Au milieu de tout cela, il lui restait cette flamme impossible à éteindre qui tenaillait son âme. Une âme?  Disons ses aspirations à une sensibilité singulière. C’était un « peut-être » plutôt qu’un « jamais plus », une colombe plutôt qu’un corbeau, un battement d’ailes qui lui faisait encore croire qu’en attendant une nuit ou un jour de plus, il verrait d’autres horizons. Ce n’était qu’un reste d’espoir laissé dans la boîte de Pandore, un cadeau empoisonné.

Alors, malgré cette vague de nausée qui l’emportait, il restait là à se débattre avec de grandes idées et de petits jours. Tout ça dans l’espoir vain de se découvrir un être humain, au sens noble, en se réveillant un matin. Sans trop savoir de quoi il s’agissait et voyant qu’il avait de moins en moins de temps devant lui pour le découvrir.

Il oscillait sans cesse entre deux sentiments contraires, dans un mouvement de balancier sans pitié pour son équilibre mental. Un jour il croyait à la beauté de l’univers, se persuadait de tous les possibles, s’apprêtait à vivre cent ans à étudier les astres, la terre et tous les êtres vivants. Il s’enthousiasmait des reflets d’une goutte d’eau sur une toile d’araignée, d’une feuille dansant au vent, de l’immense diversité et singularité des individus. Le lendemain, il ne voyait plus que la feuille en décomposition, les insectes nécrophages et l’affligeante banalité de l’Homme, dont l’avidité le vouait à la disparition programmée, par voie épidémiologique, climatique ou technologique.

Au milieu de tout cela, ses espaces d’échanges et de découvertes se rétractaient, touchés de plein fouet par des vagues de crises de toutes natures, chacune de plus grande ampleur. Par lassitude ou par manque de curiosité il devenait, l’âge aidant, plus casanier. Le monde avait rétréci dans son esprit comme une peau de chagrin au fur et à mesure des années. Il avait encore des listes entières dans ses tiroirs de tout ce qu’il aurait voulu faire ou voir. Il ne les ouvrait plus et il se souvenait de moins en moins de ses rêves après une nuit de sommeil.

Idées noires en silence

L’endormissement du quotidien l’habituait à la grisaille et à lisser ses indignations, annihilait autant sa volonté que sa capacité de changement. Six mille ans d’Histoire n’y changeraient rien, l’homme apprenait peu de ses erreurs. Lui non plus. Puisqu’il acceptait d’occuper ses journées à des choses qui ne l’éveillaient pas, parce qu’incapable d’imaginer agir autrement et le faire.

Il était autant en colère à l’égard de lui-même qu’à l’égard du monde entier et il attendait une occasion pour se libérer de cette amertume de vieil homme aigri qui l’entravait et lui faisait voir la farce en tout, y compris ses ambitions.

Ainsi, contre toute attente, il était impatient de recevoir une réponse au mail envoyé aux abonnés absents la veille, à sa propre adresse. C’était un peu comme s’il avait cherché à s’adresser à lui-même. Il avait été – au moment même de l’écrire – très fier de sa prose. De son propre point de vue, il s’agissait d’un petit morceau de bravoure, une « lettre à moi-même » ironique et brillante, avec un style que Pierre Desproges n’aurait pas renié. Quoique probablement si, avec la dérision qui lui était coutumière jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Néanmoins, la probabilité qu’on lui réponde était quasi nulle. Il s’était arrangé pour être suffisamment suffisant pour qu’on ne le juge pas nécessaire. L’attrape-nigaud derrière l’accroche de l’offre de service des « abonnés absents » était évident, même s’il reconnaissait une certaine originalité à la manière de séduire le chaland. Cependant, cette singularité dans la sollicitation avait éveillé sa curiosité. Toutefois, il y avait fort à parier que la réponse serait convenue. Autrement dit, sans intérêt autre qu’essayer de le faire s’abonner à quelque chose. A moins qu’il s’agisse de le faire travailler gratis pro deo à la gloire matérielle et terrestre de quelque nouvel entrepreneur innovant atteint de l’hybris ordinaire des entrepreneurs innovants.

Alors pourquoi attendait-il une réponse ?

Une notification sonore interrompit le fil de ses pensées. Le mail de réponse venait d’arriver.

Cher Vincent,

Nous avons bien ri de ce que vous nous avez écrit, même si votre trait était plutôt mordant. De toutes façons, nous sommes mordus d’humour vache. Alors sans rancune, nous ne resterons pas à ruminer l’échec de notre premier contact avec vous. Si vous ne souhaitez plus être sollicité, nous supprimerons définitivement l’adresse que nous utilisons pour communiquer avec vous et exclusivement avec vous (vincent.limart@auxabonnesabsents.com).

Mais laissez-nous une chance de vous en dire plus ! Notez bien que nous n’avons pas utilisé votre adresse email pour vous contacter la première fois, mais que nous vous avons juste fourni un prospectus au nom indiqué sur votre boite aux lettres. Nous ne collectons ni n’archivons aucune information vous concernant sans votre consentement.

Vous nous demandez pourquoi moi et pas un autre quidam ? D’abord, Vincent, parce que vous avez votre nom sur votre boite aux lettres et qu’on s’adresse nommément à vous … Du coup, vous n’êtes plus tout à fait un quidam pour nous, si vous nous permettez cette légère plaisanterie. Plus sérieusement, nous nous basons sur des statistiques et les habitants de votre quartier sont majoritairement dans la catégorie socio professionnelle que nos services adressent. Nous pensions aussi que seuls ceux qui pensent avoir quelque chose de pertinent à dire auraient pu réagir à notre sollicitation et chacun à sa façon. C’est pourquoi nous ne créons pas un site pour présenter une offre standard.

Si notre prospectus n’avait pas fait mouche, vous ne nous auriez pas écrit, si ? Il est légitime que vous soyez méfiant mais que risquez-vous à poursuivre cette discussion par email ? Nous nous proposons de vous convaincre, à la seule condition que vous ne voyez pas cela comme une intrusion.

Vincent, pour donner suite à votre raillerie, nous sommes bien d’accord sur le fait qu’il y a déjà beaucoup trop d’énergies à l’œuvre pour rendre populaire des insanités. Sur ce point nous vous donnons raison, celle-ci n’est pas l’apanage de l’humanité. Mais soyez certain que nous ne nous engageons pas à relayer n’importe quoi. Notre modèle ne pourra fonctionner qu’à condition de disposer d’un contenu de qualité.

Nos services vous paraissent nébuleux ? Nous allons les clarifier. Nous nous sommes permis de faire des recherches sur votre blog et nous pensons que vos écrits n’ont pas l’audience méritée car ils n’ont pas la forme qui convient au plus grand nombre. Aussi nous vous proposons un test qui devrait vous convaincre sur nos capacités.  Nous avons reformulé un peu un de vos articles que vous pouvez lire sous sa nouvelle version (découpée en plusieurs parties) à cette adresse sécurisée : https://www.auxabonnesabsents.com/VincentLimart/articletest.pdf avec le mot de passe VincentLimart2021Test1.

Si vous trouvez cette version acceptable – qui restera signée exclusivement par vous – nous nous engageons à la faire publier en une série d’articles sur une dizaine de journaux sérieux dont vous trouverez la liste en post-scriptum. Ensuite, si les résultats prouvent bien notre hypothèse selon laquelle cette action augmentera vos contacts, votre visibilité et vos opportunités, nous pourrons mettre en place un contrat d’engagement réciproque sur du moyen terme, sur d’autres services et des métriques décidés avec vous.

Vincent, ce n’est pas un système pour vous soutirer des informations de comptes ou de cartes bancaires. Nous ne vous demanderons jamais d’argent et nous ne vous en verserons jamais. Nous serons mutuellement rétribués par les retombées dues à la valeur ajoutée de notre coopération. Qui sera fondée sur la base d’un contrat explicite en termes de périmètres et d’engagements réciproques.

Essayez la première étape. Que risquez-vous sinon d’avoir des arguments pour ou contre nos offres ?

Si vous voulez commencer, lisez-nous (https://www.auxabonnesabsents.com/VincentLimart, mdp VincentLimart2021Test1) ! Prenez le temps de nous lire et de vérifier nos assertions. Ensuite, décidez ! Vous pouvez tout stopper aujourd’hui ou vous pouvez nous tester étapes par étape.

Ce choix est le vôtre.

Nous avons encore beaucoup de choses à vous dire, mais seulement si vous en avez envie !

En espérant pouvoir vous lire,

Bien cordialement,

Alice, votre interlocutrice aux abonnés absents.

Ps : nous n’utilisons pas le téléphone, nos abonnés trouvent cela majoritairement trop intrusif.

Idées noires en majesté

Vincent avait lu le mail et l’article transformé.

En vérité, c’était bien fait, il le reconnaissait. Ce découpage de son article et sa reformulation rendait les choses plus limpides et il en était presque mortifié. Néanmoins, qu’est-ce que ça changeait? Qu’est-ce que cela allait lui apporter de plus qu’il soit publié en son nom sous cette forme ? Rien sans doute, mais il n’arrivait pas non plus à y voir un quelconque risque. Pourquoi pas? Un clic plus tard sur le site indiqué, il acceptait le test.

Il n’avait plus qu’à attendre le résultat, en ayant cruellement conscience de l’absurdité de la situation.

Parce qu’il ne croyait plus en rien et se sentait désillusionné, il ramassait la première branche tombée à terre pour se raccrocher à quelque chose. 

Une devise se faisait jour en son esprit : en matière d’ennui, il faut tirer profit de toutes choses pour en sortir, et ce qui peut être utile ne doit jamais être méprisé.

 

Et si finalement la suite de l’histoire pouvait le surprendre ?

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