Ceci n’est PAS une guerre SAINTE

L'ombre sur Paris
L’ombre sur Paris

A ceux qui se disent des martyrs ou des guerriers d’Allah. Ceci n’est pas une guerre sainte. Ceci n’est pas la justice et vous n’êtes pas des héros. Dites-moi ce qu’il y a de pur ou de miséricordieux à retirer la vie à ceux qui ne vous ont rien fait que de vivre autrement ? Ha, allez-vous me dire, si ce n’est toi c’est donc ton frère, qui là-bas, quelque part, a troublé mon breuvage et mérité ma rage. Si ce n’est toi, c’est donc ton frère, il faut que je me venge … Imbéciles bornés n’avez-vous donc point appris que dans un monde où la loi du talion prime, nous finirons tous borgnes ou bien aveugles ? Mais vous aimez les borgnes qui ne vous montrent qu’une seule direction, un seul credo, vous aimez ne croire que des choses facile à apprendre. Vous n’êtes pas des héros, vous n’êtes pas des guerriers. Dans quelle bataille illustre avez-vous montré votre force, votre courage ? Ha oui, vous avez tiré sur des gens sans armes et par surprise ! Quel beau fait d’armes en vérité, vous avez réussi à tuer facilement, c’est brillant ! Des gens qui s’amusaient qui plus est …

Mauvaise farce
Mauvaise farce

Mais vous auriez pu faire mieux! Attendre qu’ils soient endormis. Mais vous n’en auriez pas eu tant d’un seul coup, c’est vrai. Et puis, de cette façon, les autres auront peur de vous, ils n’oseront plus vivre, ils seront terrassés au nom de votre foi sacré. « Sacré » ? Non je le crains, je ne vois pas en quoi vos actes sont sacrés au sens où ils génèreraient de l’espoir ou la croyance en une justice divine. Car si cette justice éborgne à tout va l’enfant et le vieillard, fauche indistinctement dans la fleur de l’âge ceux envers qui vous n’avez d’autres griefs que de les rendre responsables de tout sans rien savoir d’eux, je m’interroge.

Que vaut votre justice ? Que vaut votre action ? Que vaut votre croyance ? Si votre Dieu a besoin d’un porte-parole humain pour dire qui doit vivre ou mourir comment pourrais-je le croire omniscient, omnipotent ? Si votre prophète a besoin d’armes pour faire entendre sa parole parce que celle-ci ne se peut entendre par la raison, en quoi cette parole serait garante d’une meilleure vie future ? Ne faites pas dire à ceux qui sont déjà morts que vous avez raison de faire ce que vous faites, parce qu’ils ne pourront pas vous contredire. Vous n’êtes pas non plus l’instrument de la terreur d’Allah. Mais oui, vous êtes des instruments stupides qui ne voient pas par qui ils sont instrumentés.

Vous n’êtes pas des héros, vous n’êtes pas des saints. Vous vous croyez des guerriers? Vous n’êtes même pas des hommes dignes, vous n’êtes que des bouffons contrefaits qui jouent le rôle que leurs maîtres leurs assignent en se riant d’eux. Vous n’êtes que les « masques » grotesques d’une comédie qui vous dépasse, des nouveaux « Gobbi » ridicules voulant être pris au sérieux et qui donnent pour cela une bien trop mauvaise farce. Savez-vous seulement ce que sont ceux qui vous guident? Ils s’appellent orgueil, aveuglément, intérêts partisans. Je vois beaucoup plus de courage en ceux qui malgré vos menaces continuent à se lever pour vivre simplement, s’exprimer librement, faire les gestes du quotidien et continuer à vivre en pleine lumière sans accuser l’autre, qu’en vos tirs assassins.

Le courage c’est de survivre à votre attaque et de ne pas dire après cela que tous les migrants sont des terroristes en sommeil, qu’il faut se méfier de son voisin, qu’il faut vivre dans la peur. Je vois du courage dans ceux qui se relèvent après vos tirs et qui vous disent en face que votre méprisable lâcheté ne les fera pas haïr d’autres qui vous ressemblent. Oui, il y en a qui ont tremblé devant des assassins armés prêts à tuer sans sourciller, qui ne le ferait pas?  Mais nous tremblons aussi de rage et de colère parce que nous ne « divorçons pas de la vie d’ici bas » et que nous refusons votre loi de la terreur, nous refusons de jeter en pâture les vies humaines à des hypocrites qui se cachent derrière le nom d’Allah.

Paris liberté

Vous vous dites « frères », vous n’êtes pas mes frères humains. Vous n’aimez pas la musique, vous n’aimez pas la danse, vous n’aimez pas l’art, vous n’aimez pas la poésie, vous n’aimez pas les amoureux, vous n’aimez pas la boisson, vous n’aimez pas la nourriture, vous n’aimez pas discuter, vous n’aimez pas l’autre quand il est différent de vous, alors comment pourrait-on vous appeler «frères » vous qui n’aimez pas ce qui fait la saveur de la vie des hommes ? Et ceux-là qui savent la saveur de cette vie et qui vous regardent passer et qui répètent après-vous des mots que vous avez tressés, de haine, de peur, de violence, de vengeance, comment dois-je les appeler, ceux-là qui vous utilisent comme prétexte pour perdre sans ciller le respect de l’humanité? Ce ne sont pas non plus mes frères et je n’entrerai pas plus dans leur guerre parce qu’elle n’est pas la mienne.

Ceci n’est pas une guerre SAINTE. Ceci est une guerre contre l’HUMANITE. Et ce pourquoi nous devons nous battre, c’est pour ce nom qui s’écrit de nos mains malhabiles, mais jointes sur la seule prière que ce nom soit entendu, prière non à un Dieu mais à nos semblables, ce nom que nous écrirons, avec mes frères humains, ceux qui savent la valeur de cette vie, toujours plus nombreux et solidaires, encore et toujours, « Sur toute chair accordée, Sur le front de mes amis, Sur chaque main qui se tend » et « sur les refuges détruits, sur les phares écroulés ».

LIBERTE.

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